• 1944...Faire"la belle"pendant une alerte...

                        On ne saurait penser à tout !

     

                        Pour une fois je n'utilise pas les histoires racontées jadis par mon père !...Celle-ci est vraie, je l'ai vécue ! C'était au printemps 1944, je travaillais depuis peu de temps au commissariat d'ATHIS-MONS, banlieue de PARIS. Un repris de justice avait été arrêté à nouveau et gardé à vue. Il avait été placé dans un petit bâtiment de la cour du commissariat. Le gardien de la paix responsable l'avait bien enfermé à clés et avait gardé les clés dans sa poche ! La propriété se trouvant à côté était occupée par les allemands...

     

                         Tout à coup, la sirène d'ATHIS se met à hurler...Alerte...C'était assez courant, même en plein jour, mais nous restons tous dans nos bureaux...Et voici de grands coups tapés dans la porte du commissariat : c'était un allemand qui semblait affolé à la suite d'une forte émotion vraisemblablement : il explique qu'alors qu'il courait à un abri se trouvant plus loin dans la rue, un homme lui avait pratiquement sauté sur le dos lorsqu'il passait devant le commissariat !!! Il s'était adressé au plus ancien des gardiens de la paix, un bon vieux que nous appelions tous "le Père De..."Ce gardien était "un bon pépère", mais n'avait pas l'esprit tellement vif...L'allemand lui dit "Prisonnier échappé....." ce à quoi notre brave homme lui répond :" pas possible, j'ai la clé" ...Alors l'allemand répond "Parti par vasistas !" Il faut dire qu'une petite fenêtre donnait sur la rue...et...qu'on ne saurait penser à tout !

     

                         Alerte ou pas, tous les gardiens se sont mis en chasse et ont pu avoir le malfaiteur qui ne tenait pas du tout à être repris puisqu'étant "relégable" en cas de récidive...Un gardien a tiré sur lui, l'a blessé au foie et l'a fait transporter à l'hôpital de JUVISY où il a été opéré...La nuit même de son opération, il a tenté à nouveau "la belle"...Repris une nouvelle fois, il est enfin allé faire un petit tour à la prison de CORBEIL...Récalcitrant et coriace le gars !

     

                          Je ne sais comment il a fait : mais à la Libération,peu de temps après ses exploits au commissariat et à l'hôpital, il est arrivé à se faire embaucher par les américains et...à garder l'entrée du "camp d'ORLY" (maintenant aéroport). Tous les chemins mènent à ROME....

     

                         Petite précision : la relégation hors du territoire n'existe plus !

     

                         Cette anecdote aurait pu faire un film avec Laurel et Hardy !!!

     

     

    « Migration....pas saisonnière !Que de blanc !.... »
    Google Bookmarks

  • Commentaires

    1
    Lundi 25 Février 2013 à 10:19

    une époque où on faisait son métier avec coeur, et  où les forces de l' ordre étaient respectées, comme les fauteurs de trouble enfermés.

    De nos jours, on fait plus pour les délinquants que pour les victimes !

     bonne journée

     bisous


    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    2
    Lundi 25 Février 2013 à 10:41

    Mais c'était la "vieille "poque" ! tout a changé...
    Bonne journée (ici sous la neige !)

    3
    Lundi 25 Février 2013 à 16:55

    Mon quotidien était "neigeux" depuis ce matin !
    Simple petite anecdote qui m'est revenue sans raison...juste pour un sourire...

    4
    Lundi 25 Février 2013 à 16:57

    Il était rare d'avoir quelque chose de drôle à se mettre "sous la dent" à cette époque....Nous en avons profité pour rire !

    5
    Lundi 25 Février 2013 à 18:48

    Une évasion après une opération du foie, il avait comme une envie de liberté ce gars-là.

    Il s'en est quand même bien sorti.

    Toujours de la neige à Toulouse ?, ici le mistral est tombé.

    Bonne soirée Geneviève

    6
    Lundi 25 Février 2013 à 19:56

    Il s'est bien sorti de tout...la liberté était sans doute très exigeante envers lui !!!
    Toujours neige...elle n'avait pas tenu à TOULOUSE intra-muros cet après-midi, mais chez mes enfants à 30 kms, il y en avait encore. Et surtout, elle n'a pas cessé de tomber (des minis flocons).
    Bonne soirée.

    7
    Mardi 26 Février 2013 à 22:26

    Si j'avais pu vous décrire le gardien de la paix...un brave homme, tout près de la retraite, cheveux blancs...un bon "pépère"..Il ne comprenait pas comment son prisonnier avait pu se sauver !!! Les médias actuels en auraient parlé pendant des jours !...Et l'issue finale...impensable non ? et pourtant, c'est vrai ... L'époque alors était vraiment troublée et même ... trouble !
    Ici, froid également...Un temps à rester auprès d'une cheminée !

    8
    cotentine
    Mardi 11 Mars 2014 à 20:44

    Que deviendrions nous sans le sourire de MAGITTE  ? un peu de soleil pour éclairer notre quotidien ,froid et brumeux  et les mauvaises nouvelles qui arrivent.

    9
    Véro
    Mardi 11 Mars 2014 à 20:44

    Ah oui alors! on imagine très bien la scène en noir et blanc et en accéléré!

    Et vous, vous auriez fait une très bonne scénariste!

    10
    Pimprenelle
    Mardi 11 Mars 2014 à 20:44

    Qu'aurions-nous dit, si cette évasion s'était passée à notre époque, et dans les circonstances rocambolesques d'un film de Laurel & Hardy, dont vous décrivez avec humour la source d'évasion : un vasistas ! Il y aurait, un rapport, une mise à pied des responsables. Je me rends compte que la communication est devenue omniprésente, et qu'aujourd'hui on ne pardonne rien. Serions-nous, contrairement à ce que l'on pense, moins conciliants ? Et puis cette issue finale à la Bousquet ! Intéressant, ce billet. Très bonne soirée. Amicalement, Pimprenelle

    P.s : il fait très froid, ce soir, le vent renforce cette sensation. J'ai récupéré mon Philou à la gare Montparnasse, frigorifié. Je devais aller ce week-end en Bretagne, le rechercher mais finalement il m'en a dissuadé à cause des conditions climatiques.

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :